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et Times que le catalogue la bibliothèque de Charles V indique sous le nom de Christine de Pisan[1]. Dans l’impossibilité où nous avons été de le jetrouver, nous donnerons quelques nouveaux détails pour servir à la biographie de notre écrivain, et mettre les érudits sur la voie de nouvelles découvertes.

Le catalogue de Haenel signale, parmi les manuscrits de Bruxelles, un recueil de sept traités dédiés au duc de Bourgogne, Philippc-le-Bon, par Christine de Pisan, (ms. coté n°15, vélin, in-f°, col. 766 du catal.), savoir : « Le Chemin de longue étude ; les Episrres sur le Roman de la Rose ; la Cité des Dames ; Moralité que donne Othéa, la déesse de Prudence ; Othéa la déesse (il importerait de savoir ce qui distingue ce dernier ouvrage du précédent ; l’un des deux manque aux manuscrits de Paris) ; Cent ballades ; le Débat des deux Amans. »

La dédicace de ce recueil, faite à Philippe-le-Bon, est ici le fait important, s’il est exact ; car depuis le meurtre du duc d’Orléans par Jean-sans-Peur, en 1407, Christine avait interrompu tous ses rapports avec les ducs de Bourgogne. C’est une conformité de plus qu’elle eut avec Gerson. Comme lui, elle s’abstint de parler du prince dont elle réprouvait la conduite personnelle, mais qui par lui-même ou par sa famille lui avait fait du bien. Il importe donc de savoir quand et comment

  1. V. le n° 165 de la Biblioth. de Charles V, publiée par M. Van-Praët.