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mœurs chevaleresques. Il est encore inédit, et attend que le gouvernement pourvoie à sa publication.


Le n° 7409 contient un autre ouvrage de Christine non moins précieux que celui que nous venons d’indiquer ; c’est « le Corps de Policie, lequel parle de vertus et de mœurs et est divisé eu trois parties : la première s’adresse aux princes ; la seconde, aux chevaliers et nobles ; et la tierce, à l’université de tout le peuple », dont l’auteur dit :

« En la communité du peuple sont compris trois estas, c’est assavoir : par espécial en la cité de Paris et aussi en autres cités, 1° le clergié, 2° les bourgeois et les marchans, 3° et puis le commun, si comme gens de mestiers et laboureurs. »

Ce chapitre est surtout remarquable pour la valeur que l’on attachait alors aux gens de lettres ; c’est un des documens qui nous ont fait placer les lettres à la tête de ce qu’on pouvait appeler la classe moyenne de l’époque.

Christine termine ainsi son livre :

« Si suis venue. Dieu soit louez, au terme que je tendoie : c’estoit que je treisse à fin ce présent livre, lequel commençay au chief du corps que Plutarque descript, c’est assavoir de la pollicie qui s’entent par les princes auxquels requiers humblement, premièrement le chief de tous c’est le Roy de France, et après les princes et