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Sa lettre finit par une allusion plus directe au dénouement de la querelle littéraire sur le Roman de la Rose :

     Meschiefs euz de ma partie,
     Puis que je parti ma partie.
     · · · · · · · · · · · · · · · ·
     Et de telz annuiz encore ai-je,
     Dont je te pri de bon couraige
     Que Dieux prie que pacience
     M’i doint ; car je n’ay pas science
     De toudis me tenir conforte
     En pacience qui conforte.
     Dieu pry qu’il t’ottroit, par durable
     Temps, vivre au monde et pardurable.
     Escript seullette en m’estude,
     Le dixsiesme jour par estude
     De février l’an mil quatre cens
     Et trois, en delibéré scens.
               Cristine de Pizan.
     · · · · · · · · · · · · · · · ·
     Ta disciple et ta bienveillant.



Nos 7087 et 7087-2.


LE LIVRE DE MUTATION DE FORTUNE.


(Mars 1404.)


Dans cet ouvrage, Christine a versifié un essai d’histoire universelle. Après avoir intéressé par la confidence intime de toutes les vicissitudes de sa vie, qui justifient si bien le titre de son ouvrage, elle conduit son lecteur