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ii. — rivalen et blancheflor

G 1280-5.||* Elle entre, « elle se hâte vers Rivalen (G) », elle le voit enfin tout blessé et languissant *|| :

« Ah ! dit-elle, malheur à moi, aujourd’hui et toujours ! Pourquoi suis je née ? Ma joie et mon espoir, vous voilà perdus ! » (G).

G 1290-5.||* Elle s’assied sur le lit, et bientôt, « d’amour et de deuil à la fois (G) », elle se pâme ; puis, sa douleur, ses angoisses se réveillent ; G 1305-11.elle se ranime peu à peu, serre son ami entre ses bras, et le baise mille fois * || « et dit : Mon doux ami ! et mouille de ses larmes le visage du blessé (S) » ; ||* ses lèvres lui rendent la joie, ses lèvres lui rendent la force : il presse la jeune fille contre son corps demi mort. G 1315-23.C’est alors qu’elle conçut *||. Il engendra dans la souffrance, elle conçut dans la détresse l’enfant dont vous entendrez l’histoire, et qui devait vivre pour apporter souffrance et détresse à tous ceux, à toutes celles qui l’aimeraientG 1337-8 ?
S chap.XIII.
[E 111-43.]
G 1327-9.
G 1371.
1375-86.
.

Kanelangrès fit soigner sa plaie par les plus habiles médecins. Il guérit enfin. *|| Mais, à peine avait-il recouvré la santé que des messagers[1] lui vinrent de son pays ; Morgan, son ennemi[2], ayant rassemblé une grande ost, avait envahi sa terre. À cette nouvelle, sur l’heure, Rivalen fait équiper une nef ; il la fait garnir de vivres, de chevaux, de tout ce qui est nécessaire au voyage.

Quand Blancheflor apprit que son ami partait, sa douleur s’éveilla et grandit · · · · · · · · · · [3]. G 1419.
1452-3.
2506-9.
Lorsque Rivalen vint prendre son congé, prêt à appareiller pour son pays, elle lui dit :

« Doux ami, que de mal m’est advenu par l’amour

  1. S un message.
  2. S les Bretons. Mais G et E nomment ici son suzerain et son ennemi.
  3. Je suppose que Thomas prêtait ici à Blancheflor des plaintes analogues à celles qu’on lit en G (v. 1391-1415).