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— Allons, dit M. Lewis, je vois ce qui en est : donnez-vous la main, chers enfants.

Et pour la première fois leurs regards se fixent l’un sur l’autre pour se communiquer leur amour réciproque.

Puis Clara se dirige vers M. et Mme Dumont et les embrasse.

Gustave dit en embrassant madame Lewis :

— Je suis heureux de pouvoir vous appeler ma mère, vous qui l’avez été de cœur depuis longtemps.

George se lève et, après avoir félicité les nouveaux fiancés, se dirige vers Alice, et tous deux s’avancent auprès de M. Dumont.

— À mon tour, dit George, j’ai l’honneur de vous demander la main d’Alice, votre fille ; je vous promets de faire tout en mon pouvoir pour la rendre la plus heureuse des épouses.

— Je vous confie son bonheur, dit M. Dumont avec émotion. Mon Dieu, ajoute-t-il d’une voix tremblante, vous n’abandonnez jamais ceux qui vous servent avec fidélité et amour. Mes chers enfants en donnent une preuve éclatante en ce jour.

— Voilà votre ouvrage, Gustave, dit M. Lewis ; non content d’avoir mon estime, vous avez encore mon unique enfant.

— Dites donc plutôt que nous en avons deux à présent, dit madame Lewis.

Quelques jours plus tard, une longue file de voitures somptueuses se rendait à la cathédrale pour y célébrer à la fois la double union de Gustave et Clara, et de George avec Alice.

Les bons vieillards de Montréal étaient du nombre des convives, ainsi que le vénérable directeur du collège, qui avait bien voulu bénir le mariage de son ancien élève.

Le lendemain des noces, toute la famille, y compris M. et Mme Lewis, descendait à Montréal pour recon-