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gustave

CHAPITRE XXVIII

heureux dénouement. épisode d’emily.


Deux mois plus tard, M. Dumont, n’ayant pu se placer avantageusement à Montréal, crut devoir se rendre aux demandes réitérées de M. Lewis qui, dans ses lettres, ne cessait de le solliciter de revenir à Saint-Louis.

Dans l’une d’elles, il avait ajouté : « Il y va du bonheur de ma fille, et votre méchant Gustave y est pour quelque chose. »

— Serait-il possible d’espérer une union aussi brillante pour notre fils ? dit M. Dumont à son épouse.

— Le cher enfant le mérite bien, dit cette dernière ; cette demoiselle, que j’ai eu le temps de bien connaître, est un modèle de vertu.

— N’en parlons pas à Gustave pour le moment ; nous le laisserons libre dans son choix.

— Qui est tout fait, d’après moi, dit Mme Dumont en souriant, mais qu’il n’ose espérer, vu les circonstances.

— Je vais en parler à mon père et à ma mère, dit M. Dumont ; il m’en coûte de quitter cette ville, j’aimerais vivre toujours auprès d’eux ; mais il y va non seulement du bonheur de notre cher fils, mais encore du nôtre.

Les bons vieillards furent du même avis. Va, mon fils, lui avaient-ils dit : nous ne sommes pas assez égoïstes pour vous avoir toujours auprès de nous. Votre bonheur nous est aussi cher qu’à vous. Ce