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une troupe nombreuse de loups affamés ; nous fuyions avec toute la rapidité dont nos chevaux étaient capables, lorsqu’un loup énorme se jette sur la croupe de mon cheval, et m’étreint de ses griffes ; c’est alors que mon ami, oubliant le danger qui le menace lui-même, se précipite à mon secours, et envoie le loup rouler sur l’herbe.

— Que Dieu bénisse votre noble action, brave jeune homme, dit M. Dumont.

— Je n’ai fait que mon devoir, dit George ; je suis trop heureux d’avoir pu, non seulement lui témoigner mon amitié, mais encore faire pour Gustave ce qu’il a fait pour moi, il y a quelques jours.

— Encore une fois, merci, bien cher ami, dit Gustave d’une voix émue.

— Mais où est donc la lumière qui nous a conduits ici ? demande Arthur.

— Quelle lumière ? dit-on de toutes parts.

— Nous n’avons pas allumé d’autre feu que celui-ci, dit le capitaine en désignant le feu qui brûlait au centre du camp.

— Comment ! dit George, n’avez-vous pas fait de feu sur une hauteur ?

— Non, non, répondirent plusieurs.

— Mais, dirent George et Arthur, nous avons vu une grande lumière sur une montagne ; et c’est cette lumière qui nous a conduits vers vous.

— C’est certainement une illusion, dit le capitaine.

— Non pas, dit Gustave, nous l’avons trop bien vue. Quelqu’un a peut-être établi son camp sur ce haut rocher que nous voyons de l’autre côté de la « Platte », et fait du feu pour son souper ; ou, qui sait si ce feu n’est pas un signe que se font ordinairement les sauvages pour avertir leurs voisins que nous sommes entrés sur leur territoire ? Espérons qu’il n’en est pas ainsi.

Quelques minutes plus tard, tout le monde était sous tente et Gustave, après avoir remercié Dieu, se