l’assemblée : levez la séance. » Au même instant, un député s’élance vers lui, et, lui serrant la main avec émotion, lui dit : « Livrez-nous la sanction royale, et nous sommes amis. » Lally-Tolendal, sentant alors le besoin de rattacher la révolution au roi, propose de le proclamer restaurateur de la liberté française. La proposition est accueillie avec enthousiasme ; un Te Deum est décrété, et on se sépare enfin vers le milieu de la nuit.
On avait arrêté pendant cette nuit mémorable :
L’abolition de la qualité de serf ;
La faculté de rembourser les droits seigneuriaux ;
L’abolition des juridictions seigneuriales ;
La suppression des droits exclusifs de chasse, de colombiers, de garenne, etc. ;
Le rachat de la dîme ;
L’égalité des impôts ;
L’admission de tous les citoyens aux emplois civils et militaires ;
L’abolition de la vénalité des offi ces ;
La destruction de tous les priviléges de villes et le provinces ;
La réformation des jurandes ;
Et la suppression des pensions obtenues sans titres.
Ces résolutions avaient été arrêtées sous forme générale, mais il restait à les rédiger en décrets ; et