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révolution française.


CHAPITRE XV.


ÉTAT DE L’ADMINISTRATION DE LA RÉPUBLIQUE ET DES ARMÉES AU COMMENCEMENT DE 1799. — PRÉPARATIFS MILITAIRES. — LEVÉE DE 200 MILLE CONSCRITS. MOYENS ET PLANS DE GUERRE DU DIRECTOIRE ET DES PUISSANCES COALISÉES. — DÉCLARATION DE GUERRE À L’AUTRICHE. OUVERTURE DE LA CAMPAGNE DE 1799. — INVASION DES GRISONS. COMBAT DE PFULLENDORF. — BATAILLE DE STOCKACH. RETRAITE DU JOURDAN. — OPÉRATIONS MILITAIRES EN ITALIE. BATAILLE DE MAGNANO RETRAITE DE SCHÉRER. — ASSASSINAT DES PLÉNIPOTENTIAIRES FRANÇAIS À RASTADT. EFFETS DE NOS PREMIERS REVERS. ACCUSATIONS MULTIPLIÉES CONTRE LE DIRECTOIRE. ÉLECTIONS DE L’AN VII. SIÈYES EST NOMMÉ DIRECTEUR, EN REMPLACEMENT DE REWBELL.

Tel était l’état des choses au commencement de l’année 1799. La guerre, d’après les événemens que nous venons de rapporter, n’était plus douteuse. D’ailleurs les correspondances interceptées, la levée de boucliers de la cour de Naples qui n’aurait pas pris l’initiative sans la certitude d’une intervention puissante, les préparatifs immenses de l’Autriche, enfin l’arrivée d’un corps russe en Moravie, ne laissaient plus aucune incertitude. On était en nivôse (janvier 1799), et il était évident