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fligés avaient dû souffrir et ce qu’ils souffraient encore.

On les transporta dans une maison où des aliments apprêtés pour eux leur furent servis. Ils n’avaient presque pas mangé depuis trois jours ; mais malgré cela leur repas ne fut pas long. Avec les forces, les quatre matelots avaient perdu l’appétit. C’est à peine s’ils prirent quelques bouchées insuffisantes.

M. l’abbé Roussel fit emmener au Mont-Louis Cyprien Morin, le second, A. Laprise, Reilly et Boyle. Quant à André Castagne, le missionnaire jugea qu’il était prudent de le laisser à l’Anse Pleureuse ; notre héros paraissait déjà trop malade pour pouvoir supporter les fatigues d’un nouveau trajet. Le pauvre homme aurait cependant aimé suivre ses compagnons. Pour le consoler, le prêtre lui dit qu’il viendrait le chercher dans quelques jours.

Le maître de la maison reçut l’ordre de veiller soigneusement auprès de son hôte et d’aller avertir le ministre de