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probable qu’entre ces problèmes et ces partis une endosmose se produira, par la gauche du parti radical, soit par ce qui vient après le trait d’union de radical-socialiste. M. Pierre Cot qui représente cette gauche indique la ligne de cette évolution lorsqu’il écrit : « Nous rejetons le dogme de la Souveraineté Nationale parce que, jadis ce dogme garantissait notre indépendance, et qu’il n’est plus, dans le monde moderne, qu’une survivance dangereuse. » Aujourd’hui l’opinion de M. Cot n’est partagée que par une petite minorité radicale, ceux qu’on appelle les Bergericotistes. Il n’en est pas moins vrai que le problème Société des Nations ou Souveraineté des Nations ? est posé pour les radicaux et passionnera dans peu d’années leurs congrès. Mais l’abdication de la souveraineté nationale, par le parti de la Révolution Française, c’est une autre révolution…

Pareillement le problème de l’école, qui est par excellence le problème radical, deviendra nécessairement, par le jeu même du problème de la culture socialiste, un problème socialiste. Jaurès s’était déclaré