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qui étant de 1908, exigerait d’être refaite ; 2° l’index qui termine la Correspondance dans la nouvelle édition Conard (1933).

La meilleure et plus récente biographie de Flaubert se trouve dans le Gustave Flaubert de René Dumesnil (1933). Elle ne dispense pas du Flaubert avant 1857 de René Descharmes (1909), ni des Souvenirs Littéraires de Maxime Du Camp (1882-1883) et encore moins du Journal des Goncourt. Entre les innombrables mémoires et correspondances où passe la figure de Flaubert, ces deux derniers sont seuls essentiels.

Plusieurs amis et amies de Flaubert ont été l’objet de monographies. L’Ernest Chevalier de Mignot (1888), le Louis Bouilhet de Léon Letellier (1919). l’Alfred Le Poittevin de René Descharmes, soit l’introduction à ses œuvres (1924), les deux livres de Gérard-Gailly sur Mme Schlesinger, Flaubert et les Fantômes de Trouville (1930), l’Unique passion de Flaubert (1932) dispensent des autres études sur les mêmes personnages. Les livres de Mestral-Combremont et de Gérard-Gaily sur Louise Colet ne remplacent pas l’étude générale qui manque encore. Un ouvrage — nécessaire — sur Maxime Du Camp ne pourra être écrit que lorsque le délai fixé aux bibliothèques pour la communication de ses papiers, et les droits de sa famille, auront expiré. Sera-ce une réhabilitation ?

Entre les nombreuses études littéraires publiées sur Flaubert, on signalera, comme témoignage d’une génération, les deux livres antithétiques de Zola sur les Romanciers Naturalistes (1881) et de Brunetière sur le Roman Naturaliste (1883), ainsi que le Flaubert des Essais de Psychologie Contemporaine de Paul Bourget (1883), comme livres de disciples l’Étude de Maupassant (1884) et le Gustave Flaubert de Louis Bertrand (1912), comme point de vue d’un critique célèbre le Flaubert de Faguet (1899), comme parti pris de réaction et d’ « éreintement » les articles de Pierre Gilbert dans la Revue Critique des Idées et des Livres de janvier et août 1912.


LES ŒUVRES


On trouvera dans les Fantômes de Trouville de Gérard-Gailly les dessous sentimentaux des Mémoires d’un Fou, et dans Flaubert avant 1857 de Descharmes ceux des œuvres de jeunesse.

Il y a toute une littérature sur la vraie Mme Bovary, le vrai Yonville, etc… Elle consiste en une centaine d’articles qui figurent dans les bibliographies citées ci-dessus : on les lira avec une certaine défiance.

L’article de Sainte-Beuve sur Madame Bovary (4 mai 1857, Causeries du Lundi, t. XIII) est le plus important qu’on lui ait consacré à l’époque. On en trouve d’autres cités en appendice dans la Madame Bovary de l’édition Conard.