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guerre sont richement estoffés de quelques beaux pennaches pour decoration. Ce que l’on fait encores auiourd’huy, et non sans raison, ainsi en a l’on usé le temps passé. Les fifres, tabourins, et autres instrumens semblent réveiller les esprits assopis, et les exciter ne plus ne moins que fait le souflet un feu à demy mort. Et n’y a ce me semble, meilleur moyen de susciter l’esprit des hommes, que par le son de ces instrumêts, car non seulement les hommes, mais aussi les cheuaux, sans toutesfois en faire comparaison aucune, semblent tressaillir comme d’une gayeté de cœur : ce qu’a esté obserué de tout temps. Il est vray, que les Ameriques, et ces autres Barbares usent coustumierement en leurs assaults et combats de cris et hurlements fort épouuantables, ainsi que nous dirons cy apres des Amazones.