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les premiers Chrestiens qui ont commêcé à les habiter ont esté par long temps vexez de maladie, tant à mon iugement pour la temperature de l’air qui en tels endroits ne peut estre bône, que pour la mutation. Aussi sont là fort familieres et comûnes les fleures chaudes, aux esclaues specialement, et quelque flux de sang : qui ne peuuent estre ne l’un ne l’autre que d’humeurs excessiuement chaudes et acres, pour leur continuel trauail et mauuaise nourriture, ioint que la temperature chaude de l’air y consent, et l’eau qu’ils ont prochaine : pourquoy reçoiuent l’exces de ces deux elemês.



CHAPITRE XIV.

Des tortues, et d’une herbe qu’ils appellent Orseille.


Puis qu’en nostre nauigation auons deliberé escrire quelques singularitez obseruées ès lieux et places où nous auons esté : il ne

    ces deux îles, mais surtout dans la première, régnent des fièvres endémiques connues sous le nom de Carneiradas (dyssenteries). L’île de Maïo est sujette aux fièvres de saison. Les autres sont toutes très-saines.