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un sourire silencieux et plein de promesses.

Jacques nous avait invités à la cérémonie, et nous assistâmes à la bénédiction nuptiale dans l’église bourrée de curieux. Ce fut l’oncle de Rovagny qui officia, paré de sa plus belle chasuble. Avant d’unir les deux jeunes gens, le brave curé leur adressa un discours joliment tourné où il leur disait, entre autres choses, que l’argent ne fait pas le bonheur, et que la tendresse mutuelle de deux époux vaut mieux que tous les trésors de la terre. En prononçant ces paroles avec onction, le vieux prêtre, dont la ronde figure épanouie était