Page:Theuriet - Philomène, 1897.djvu/57

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

silence n’était troublé que par le trémolo des grillons, par le saut brusque d’une carpe bondissant hors de l’eau ou par le cri d’une sarcelle parmi les joncs de la rive. De la pointe d’Angon à la presqu’île de Duingt, un réseau lumineux courait sur le lac et s’y mouvait pareil au frétillement d’un millier de poissons aux écailles argentées. Il faisait clair comme en plein jour et, dans cette pacifique lumière, les tourelles du château de Duingt et les toits de tuile des maisons éparses se détachaient nettement des massifs d’arbres. Au moment où Toinoz atteignait le mur blanc de la Madeleine, il vit soudain