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Il se détachait d’elle visiblement, maintenant qu’il reprenait possession de tout son sang-froid et qu’il regardait plus attentivement les autres jeunes femmes du pays. Il lui trouvait décidément des allures trop étranges et l’exquise beauté de la princesse n’avait plus pour lui l’irrésistible charme d’autrefois. Ses yeux verts l’inquiétaient et ses pâles joues glacées lui semblaient médiocrement attirantes, quand il les comparait aux joues roses, aux noires prunelles, à la peau tiède et pulpeuse de Denise.

Lilia était perspicace ; il ne lui fallut pas longtemps pour deviner que le cœur de son