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Denise et Bastien et qu’on le nommerait Deniset. Ce nom déplaisait à Lilia ; elle eut désiré qu’on l’appelât Raymondin, comme son grand-père, le roi des Balmettes. Cette divergence donna lieu à d’aigres discussions dans lesquelles intervint le curé du village. En sa qualité de future marraine, Denise eut à ce propos de secrets colloques avec le curé et elle en profita pour lui insinuer, qu’avant de baptiser l’enfant, il serait convenable d’administrer le même sacrement à la mère, qui était une païenne. Elle éveilla ainsi cauteleusement les scrupules du prêtre qui insista près du mari pour que