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Messieurs les musiciens, jouez-nous une sérénade en l’honneur de mon fils aîné et de sa charmante épousée.

Il les fit asseoir près de lui et le festin continua. Néanmoins, l’apparition inattendue de ces mariés qui arrivaient du fond de l’eau avait suspendu la joie des convives. On eût dit que Lilia et Mauricet apportaient avec eux quelque chose de la fraîcheur du lac et leur présence jetait un froid. Lilia surtout étonnait et gênait les convives. Ils contemplaient avec une inquiète curiosité cette princesse aux joues pâles, aux yeux pers, aux cheveux argentés et verdissants comme