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Xavier, sortit d’une maison voisine et s’élança vers elle.

— Ah ! s’écria Gertrude en lui tendant la main, je savais bien que tu ne me laisserais pas partir ainsi !

Xavier semblait très ému ; ses yeux noirs brillaient et la course avait coloré ses joues.

— J’ai eu peur de ne pas arriver à temps ! dit-il enfin.

— Pourquoi ne t’es-tu pas trouvé à la maison ?

Il secoua la tête et plongea ses yeux dans ceux de sa cousine :

— Je ne voulais pas te faire mes adieux devant ma mère et mes sœurs. J’avais besoin de te serrer les mains à mon aise, loin des regards indifférents… Et puis… Il s’arrêta.

— Et puis ? fit Gertrude en souriant.

— Et puis j’avais peur de montrer aux autres tout le chagrin que j’ai de te voir partir !

Il détourna la tête et, comme s’il avait été honteux d’en avoir trop dit, il reprit avec brusquerie :

— D’ailleurs, je voulais te donner ceci, et le serrurier des Islettes n’en avait pas terminé la monture.

Il déchira le papier qui enveloppait un petit