désespérée de la jeune femme aux dimensions mesquines d’une vulgaire aventure de ménage.— Si elle t’avait vraiment aimé, dit-elle à Gérard, aurait-elle quitté la maison de sa tante pour aller vivre avec un mari tel que M. du Tremble ?
Le jeune homme pâlit affreusement : — C’est une calomnie ! s’écria-t-il.— Sa mère, décidée à cautériser la plaie avec un fer rouge, poursuivit impitoyablement : — Les gens qui m’ont appris cette aventure ont vu madame Véronique au Four-aux-Moines…
Gérard regarda fixement madame La Faucherie, et un douloureux soupçon lui traversa l’esprit : — Ma mère, demanda-t-il, quand madame Véronique a quitté Saint-Gengoult, connaissiez-vous sa résolution ?
— Je la connaissais, répondit-elle laconiquement.
— Et maintenant, poursuivit-il, pourriez-vous me jurer que vous n’avez rien fait pour amener ce départ ?
Madame La Faucherie chercha d’abord à nier, mais pressée de questions et incapable de mentir longtemps, elle finit par tout avouer : — Ce que j’ai fait, murmura-t-elle d’une voix troublée, je l’ai fait pour ton bien… Je croyais