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IV


À peine arrivé aux Islettes, Gérard s’était mis à presser, avec une impatience fiévreuse, les travaux qui avaient nécessité son voyage. Il regrettait d’avoir quitté Saint-Gengoult, et il lui tardait d’y revenir. Aussi, dès que sa présence ne fut plus indispensable à la ferme, il résolut de regagner le Doyenné. Bien que la journée fût déjà avancée, il ne voulut pas même attendre au lendemain, et partit à travers bois. Vers le soir, il atteignit les hauteurs qui dominent le village de la Chalade, et comme il s’étonnait de voir le jour s’obscurcir brusquement, il s’aperçut tout à coup, en débouchant dans une clairière, que le ciel était bas et chargé de grosses nuées. En même temps, quelques gouttes larges et tièdes commencèrent à tomber, et, dans l’éloignement, des grondements sourds annoncèrent l’ap-