Page:Theuriet - Gertrude et Véronique, 1888, 4e mille.djvu/254

Cette page n’a pas encore été corrigée


— Toujours romanesque ! murmura madame Obligitte, qui prêtait l’oreille à tout ce qui se disait près de la cheminée… Véronique, ma chère, soyez donc assez bonne pour vous occuper du thé.

— Pardon ! dit Véronique à Gérard.— Ses grands yeux souriants se tournèrent vers ceux du jeune homme en signe d’excuse, puis elle passa dans une pièce voisine, et ne rentra qu’avec les gâteaux et la théière fumante.

Après le thé, madame La Faucherie se leva pour partir. En lui serrant les mains, madame Obligitte lui exprima le désir de la revoir bientôt.— On dit que monsieur votre fils est musicien, ajouta-t-elle, j’espère qu’il voudra bien venir quelquefois faire de la musique avec ma fille et ma nièce.— On était déjà dans le corridor ; les regards de Gérard cherchèrent Véronique pour lui dire adieu, mais elle était masquée par madame Obligitte et par Adeline, et il put à peine apercevoir les rubans de sa coiffure.

Ainsi se passa la première entrevue. Gérard et sa mère reprirent silencieusement le chemin du Doyenné. Madame La Faucherie semblait préoccupée de l’impression produite par Adeline.

— Comment la trouves-tu ? dit-elle tout à coup à