Page:Theuriet - Gertrude et Véronique, 1888, 4e mille.djvu/242

Cette page n’a pas encore été corrigée

la démarche très flatteuse, et penchait pour qu’on y répondît favorablement.— Qu’en pensez-vous, Véronique ? dit-il en se tournant vers sa nièce.

Cette dernière lisait près de la lampe et n’avait rien entendu. Il fallut la mettre au courant.— Adeline sait-elle ce qui se passé ? demanda la jeune femme en relevant sa tête pâle.

— Certainement non ! s’écria madame Obligitte.

— Ne craignez-vous pas, poursuivit Véronique, que votre réponse ne soit considérée par madame La Faucherie comme un engagement ?

— Qu’importe ? répondit l’oncle Obligitte, M. Gérard nous convient.

— Convient-il également à ma cousine ? répliqua Véronique ; puisqu’il s’agit de son avenir, je pense qu’elle doit être consultée la première.

Madame Obligitte se récria.— Ces choses-là se traitaient toujours entre les parents ; eux seuls étaient bons juges en si grave matière. Adeline, d’ailleurs, avait été élevée dans des principes d’obéissance chrétienne, et accepterait avec reconnaissance le mari choisi par sa mère.

— Et saura-t-elle aussi accepter la souffrance,