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parents d’Adeline, et se ménagea une entrevue avec madame Obligitte. Le dimanche suivant, la mère de Gérard alla à Saint-Gengoult, et s’arrangea de façon à voir sortir de la messe Adeline Obligitte qu’elle trouva fraîche et jolie à souhait ; le même jour, pendant les vêpres, elle monta jusqu’à la place Verte, mais madame Obligitte était absente et madame La Faucherie se borna à laisser sa carte.

Toutes ces démarches se faisaient à l’insu de Gérard. Madame La Faucherie préférait ne pas l’initier à ces petites manœuvres préparatoires. Elle craignait de faire naître des répugnances et des hésitations qui l’eussent embarrassée. D’ailleurs, elle désirait, avant de s’engager définitivement, que son fils vît mademoiselle Obligitte et se prononçât lui-même.

La visite de madame La Faucherie fut l’objet d’un long commentaire, le même soir, dans la maison de la place Verte. Dès qu’Adeline se fut retirée dans sa chambre, madame Obligitte, restée seule avec son mari et sa nièce, prit la carte de son amie d’enfance, et réveillant M. Obligitte qui commençait à sommeiller, lui demanda son avis sur cette démarche significative et sur la conduite qu’il fallait tenir. La figure de M. Obligitte s’épanouit. Il trouvait