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cet enfant est une joie et non un embarras… D’ailleurs, je sais quelqu’un qui m’aidera volontiers à l’élever…

Elle alla droit vers Xavier qui était resté cloué derrière son fauteuil, et lui tendant la main :

— Cousin Xavier, lui dit-elle d’une voix légèrement tremblante, ne vous souvient-il plus de la promesse que nous nous sommes faite, à B…, et ne voulez-vous plus de ma main ?

Il releva la tête, et vit ses beaux yeux verts, pleins de pardon et de tendresse ; d’un bond il s’élança vers elle, la serra dans ses bras et éclata en sanglots…

Alors vinrent les étonnements et les questions. Quand Gertrude eut expliqué à sa tante que Xavier était son fiancé depuis près de deux ans, il fallut subir les compliments de la veuve et les félicitations hypocrites de Reine et d’Honorine.

— Tu sais, lui murmura Reine en l’embrassant, nous n’avons jamais cru un mot des mauvais propos, et nous t’avons vertement défendue, va !


Enfin Xavier et Gertrude restèrent seuls. Ils s’enfuirent au jardin. L’enclos, couronné de grands arbres et bordé de charmilles, était plein