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et vous vous en mordrez les doigts… On ne badine pas avec un testament en forme, et dans ce monde il faut voir les choses plus sérieusement.

— Ne vous fâchez pas, lui répondit Gertrude en riant, vous le savez, Me Péchenart, nous autres verriers, nous avons une manière à nous de voir les choses…

— Elle a raison, fit Gaspard, qui avait repris son assurance, nos poules chantent un autre air que celles des bourgeois, et nous ne mettons pas, comme on dit, nos œufs dans les mêmes paniers…

— Oui, répliqua le notaire, les vôtres sont percés…

— Plus un mot, Me Péchenart ! dit Gertrude avec fermeté, j’ai agi comme eût fait mon père, et cela me suffit.

— Ma nièce, ajouta madame de Mauprié de sa voix la plus veloutée, vous avez agi comme j’aurais fait moi-même, et vous êtes digne de la famille… Quant à cet orphelin, croyez bien que nous ne souffrirons pas qu’il reste à votre charge… Nous supporterons notre part des embarras qu’il pourra vous causer.

Gertrude sourit :

— Ne vous inquiétez pas de cela, ma tante,