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— Tu es bonne, Gertrude, tu vaux mieux que moi ! s’écria Xavier en rougissant… Maintenant reste un peu enveloppée dans ta mante, tandis que je vais rallumer le poêle.

— A quoi bon ? ne vois-tu pas le soleil ?… On se sent revivre.

— Non, non, je ne veux pas que tu te refroidisses !… Ce sera bon d’entendre le poêle ronfler tandis que nous causerons près des vitres ouvertes.

Il se mit à fendre du menu bois et à bourrer le poêle. Quand une jolie flamme commença de flamber :

— A présent, reprit Gertrude, montre-moi toutes les belles choses que tu as faites.

Il la promena autour de l’atelier, lui montrant les panneaux sculptés, expliquant les motifs, les emblèmes, les feuillages… Gertrude se récriait et ne cessait de le questionner.

— Sais-tu que tu es maintenant un grand artiste ? s’écria-t-elle en le regardant avec ses beaux yeux pleins d’admiration.

— Flatteuse ! tu as entendu dire que les artistes sont avides de compliments, comme les mouches sont friandes de lait, et tu essayes de me prendre par mon faible.

— Je ne mens jamais, Monsieur !