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permettez, nous allons vous donner lecture de l’acte.

Il tira de son portefeuille une enveloppe cachetée.

— Ceci est un testament olographe, déposé en mon étude par feu M. Renaudin, mon client.

Il promena un moment l’enveloppe sous les yeux des héritiers, puis il la décacheta et remit au juge de paix une feuille de papier timbré, en le priant d’en prendre connaissance.

— Le testament est en bonne forme, murmura le juge.

Le notaire avait toussé et avait mis ses lunettes. Madame de Mauprié, pâle et crispée, était appuyée à un fauteuil ; Gaspard se tenait debout, les bras croisés ; Reine et Honorine contemplaient les gens de justice d’un air effaré, sans trop comprendre de quoi il s’agissait. Quant à Xavier et à Gertrude, ils étaient assis l’un près de l’autre et se regardaient avec une expression de tristesse attendrie.

Le notaire, d’une voix claire, se mit à lire ce document, qui était un simple codicille révélant l’existence d’un testament caché dans le secrétaire du défunt.

En outre, afin de prévenir toute difficulté, Eustache Renaudin ordonnait que l’ouverture