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songeait aux derniers moments du mort. L’idée de la réparation tentée au logis de Polval avait-elle au moins adouci les souffrances de l’heure suprême ? Le vieillard s’était-il endormi avec une conscience apaisée ?… Du moins lui, il en avait fini avec les tourments de cette vie ; pour elle, au contraire, les épreuves allaient commencer seulement. Cette promesse dont elle avait espéré se faire relever par l’oncle Renaudin, cette promesse la liait pour toujours désormais. Déjà sa réputation était menacée… Quelles autres souffrances lui réservait l’avenir ? Courberait-elle silencieusement la tête devant toutes ces accusations injurieuses ? Était-elle à ce point liée par un serment imprudemment fait ? Ne devait-elle pas au contraire préserver avant tout la pureté de sa réputation ?… Alors elle revoyait le vieux Renaudin se dressant à demi sur son lit, mettant un doigt sur ses lèvres blêmes et lui répétant : « Une promesse, c’est sacré ! » — Et elle frissonnait en écoutant les paroles latines murmurées au-dessus de la fosse, et en songeant aux châtiments réservés aux parjures…

Pendant ce temps, Xavier contemplait sa cousine agenouillée auprès d’un grand sapin et la trouvait plus charmante que jamais dans ces vêtements noirs. Les épais bandeaux de cheveux