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III



En ce temps-là le courrier qui conduisait les dépêches à Châtillon-sur-Seine partait d’Auberive à trois heures du matin. Au moment où le lourd briska, traîné par deux chevaux, tournait l’angle de l’ancienne forge pour s’engager sur la route montante qui mène à Recey-sur-Ource, un garçon portant ses sabots en sautoir grimpa à la volée sur la bâche et, s’accrochant aux cordes qui retenaient les bagages, s’assit à l’arrière, les jambes pendantes. Le bruit des roues et le trot des chevaux empêchèrent le conducteur à demi ensommeillé de s’apercevoir de la présence de ce voyageur inattendu et subreptice. Le briska continua de rouler dans un nuage de poussière jusqu’au sommet de la côte ; il traversa rapidement le petit village de