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— Madame veuve Blouet.

Boinville se leva avec empressement pour recevoir la visiteuse. Après qu’il l’eut fait asseoir, il lui demanda en rougissant des nouvelles de sa petite-fille.

— Merci, monsieur, répondit-elle, la petite va bien, votre visite lui a porté chance… Elle sollicitait depuis longtemps une place dans les Télégraphes… Elle a reçu hier sa nomination et je n’ai pas voulu quitter Paris sans prendre congé de vous et vous témoigner toute notre reconnaissance.

La poitrine de Boinville se serra. — Vous quittez Paris ? demanda-t-il, ce poste est donc en province ?

— Oui, dans les Vosges… Et naturellement j’accompagne Claudette… J’ai quatre-vingt-deux ans, mon cher monsieur ; je n’ai plus grand temps à passer dans ce monde et nous ne voulons pas nous séparer.

— Vous partez bientôt ?

— Dans la première semaine de janvier… Adieu, monsieur, vous avez été très bon pour nous, et Claudette m’a bien recommandé de vous remercier en son nom…