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III



Le lendemain, après le déjeuner, un landau de louage emportait vers Morgrève Pascaline Rey, accompagnée de l’heureux Trémereuc. La journée était belle. Le ciel, ouaté de nuages blancs, envoyait de lumineux sourires aux villas de Dinard, tapissées de jasmins et de rosiers grimpants. La route était charmante, bordée de pâtures et de vergers, qui alternaient agréablement avec les maisons de campagne. De temps à autre, sur une hauteur, on apercevait, entre les découpures d’une falaise, la mer bleue, oh se penchaient çà et là des voiles blanches ; puis, le chemin s’enfonçait de nouveau entre des bordures de chênes et de châtaigniers, dont les fûts ébranchés laissaient voir tantôt un carré de sarrazin