le gravier craquant, j’ai deviné que ça ne vous allait pas de coucher dans la chambre de « la sorcière » et j’ai eu pitié de vous… Vous aurez certainement un meilleur lit chez mes tantes…
Quant à moi, j’étais ravi de marcher à côté de la mignonne princesse emmitouflée dans sa palatine de chèvre, et je ne me sentais pas d’aise de coucher dans son château… Toutefois j’abordai le perron avec une vague inquiétude, n’étant pas très rassuré sur l’accueil que me réserveraient les tantes.
Fräulein poussa la porte du vestibule spacieux et glacial où grésillait un lumignon, jetant sa clarté vacillante à travers un halo d’humidité, puis elle nous introduisit dans une grande salle lambrissée de boiseries brunes et insuffisamment éclairée aussi par une lampe au globe dépoli, posée dans le fond, sur un haut guéridon en forme de trépied.
Un détail me frappa tout d’abord : indépen-