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ce n’est pas de ce côté-là qu’on nous attend…

Elle me fit obliquer à droite, vers un bâtiment beaucoup plus humble, à la toiture basse et dont les vitres rougeoyaient parmi les massifs. Au même instant, au bout du sentier, une voix cria dans l’ombre :

— C’est-y vous, la Céline ?

Sur la réponse affirmative de ma bonne, la voix reprit :

— Eh ben ! vous n’êtes pas en avance et nos gens sont déjà à table jusqu’au menton… Entrez vite, ma mie, le froid pique et on est mieux dedans que dehors…

Ma bonne me tira par la main et je la suivis en rechignant jusqu’à l’entrée d’une modeste bâtisse qui me parut être un logis de jardinier. En effet, à ma grande déception, nous pénétrâmes tout de go dans une sorte de cuisine enfumée, basse de plafond, éclairée par des chandelles. Une demi-douzaine d’hommes et de femmes, vêtus comme des campagnards, étaient