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— Mon Dieu, Seigneur ! s’écria Céline, ce vilain soupe-tout-seul de Berloquin est capable de tout raconter à ton père !… Nous voilà propres !…

— Bah ! répliquai-je, papa ne reviendra pas avant samedi, et d’ici là le vieux Berloquin aura tout oublié… Est-ce que nous ne pourrions pas retourner jeudi au château des demoiselles du Kœler, dis, Céline ?…

— Nenni, petiot… C’est assez d’une fois, et je ne veux pas me faire sabouler… D’ailleurs, on ne nous a pas invités…

C’était vrai ; ni la grand’tante Odile, ni même Mlle Gertrude ne m’avaient engagé à revenir. D’après ce qu’il me semblait, la Fraulein se méfiant de moi, il y avait des chances pour qu’on ne me permît pas de revoir Frida, et cette idée-là me désolait.

Devenu très mélancolique, j’allai méditer sur mon triste sort dans un galetas de notre grenier, que Céline avait baptisé du nom de « capharnaüm » parce qu’il servait à recueillir tous les