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CHAPITRE III.


Yun-Tchang retrouve Tchang-Fey.


[ Règne de Hiao-Hien-Ty. Année 200 de J.-C. ] Quand il vit Hia-Héou-Tun arriver sur ses pas, le héros fit partir les chars en avant sous la garde de Sun-Kien, et retournant aussitôt en arrière, le sabre à la main  : « En me poursuivant ainsi, lui cria-t-il, vous allez tout à fait contre les intentions du premier ministre ! — Son excellence n’a pas manifesté ses volontés par un ordre écrit, répliqua Hia-Héou-Tun ; vous, vous avez commis des meurtres sur votre chemin et assassiné mon lieutenant ; j’accours exprès pour vous saisir ; mettez pied à terre et livrezvous comme un coupable !... »

« Quant aux actes de violence dont je me suis rendu coupable avant de me soumettre aux Han, vous n’avez pas à m’en demander compte ; et quant aux officiers qui cherchaient à m’arrêter sur la route, oui, je les ai tués ! — Et moi, je veux venger la mort de Tsin-Ky, mon lieutenant. » En prononçant ces mots, Hia-Héou-Tun fouette son cheval, assure sa lance...., mais au moment où il va frapper, un cavalier arrive au galop derrière lui  : « N’attaquez pas le seigneur Yun-Tchang !..., s’écria l’inconnu, et comme le héros arrêtant son coursier, restait immobile, il lui remit un écrit qu’il tira de sa tunique, puis ajouta à haute voix  : « Son excellence conserve une affection sincère pour le général Yun-Tchang qu’elle regarde comme un modèle de loyauté et d’honneur ; dans la crainte qu’il ne fût mis obstacle à sa retraite, elle m’a envoyé lui porter cet écrit qui ouvrira le chemin devant ses pas ! »

« Cet homme a tué les commandants des passages qui vou-