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la porte septentrionale, accourus en grande hâte, annoncèrent qu’il venait de passer malgré eux ; vingt hommes à cheval et un char fermé, s’éloignaient de la capitale dans cette direction. On envoya des gens dans l’hôtel du fugitif ; ils rapportèrent que tous les cadeaux reçus par celui-ci, sans en excepter les dix jeunes filles, restaient abandonnés au lieu qu’avaient habité les deux dames. Le sceau de prince de Chéou-Ting était suspendu dans la salle principale ; de toutes les personnes affectées à son service, il n’en avait emmené aucune autre que les vingt compagnons de guerre qui le suivaient ; il avait donc pris la grande route avec le char destiné à voiturer les dames, en plein jour, sans cortége, n’emportant que son propre bagage.

Tous les assistants restaient muets de surprise ; un général s’avança qui promit, si on voulait lui donner quelques milliers de cavaliers armés de lances, de ramener vivant entre les mains de son excellence, le guerrier fugitif[1].

  1. L’édition in-18 termine le chapitre par ces deux vers :

    « Il voulut s’éloigner de ce repaire où abondaient les crocodiles et les dragons,
    Et il eut à affronter trois mille soldats pareils à des loups et à des tigres. »