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LIVRE CINQUIÈME

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CHAPITRE PREMIER.


Suite du complot contre Tsao-Tsao.


I.


[Règne de Hiao-Hien-Ty. Année 499 de J.-C] « Quelles sont, demanda Tong-Tching, les personnes que vous voulez faire entrer dans le complot ? — D’abord, répliqua Ma-Teng, il y a le vice-roi de Yu-Tcheou, Hïuen-Té ; pourquoi ne pas l’appeler ? — Oui, il est parent des Han, oncle de Sa Majesté, mais Tsao et lui sont unis comme les doigts de la main[1] ; dans une affaire de ce genre, pouvons-nous compter sur lui ? — J’en ai la preuve ; au fond de son cœur, Hiuen-Té désire la mort du ministre. Dans cette partie de chasse d’hier, quand (l’arrogant) Tsao se tenait debout devant l’Empereur au moment où l’on criait : Vive Sa Majesté ! Hiuen-Té a retenu le bras de son compagnon d’armes[2] qui voulait le frapper. Ce n’était pas qu’il n’eût une pareille intention lui-même, mais il redoutait les partisans du ministre qui l’entouraient en grand nombre ; il craignait que le coup ne fût manqué. Seigneur, si vous faites un appel à ce personnage, certainement il y répondra ! »

  1. Il y a en chinois : dents et ongles ; image analogue que les dictionnaires n’expliquent pas, et que la version mandchou n’interprète jamais.
  2. Voir plus haut, page 104.