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littérature ? Parmi ces ouvrages précieux, il y en a de traduits par des hommes compétents ; il y en a d’autres qui, rangés en bon ordre et classés avec soin dans les salles de la Bibliothèque royale, attendent des traducteurs ; trésors précieux, dont un catalogue raisonné fera mieux estimer la valeur. Ce sont là les deux sources auxquelles on pourra longtemps encore puiser avec fruit, jusqu’à ce que les relations nouvelles prêtes à s’établir avec le céleste Empire, aient produit les résultats qu’on en attend.


IV.


Les observations générales que nous venons de présenter s’adressent au plus grand nombre des lecteurs, à ceux qui, ne connaissant pas la langue chinoise, doivent forcément s’en rapporter au traducteur. Il nous reste à donner quelques explications aux érudits, à leur faire connaître quelle version nous avons suivie, et pourquoi nous avons adopté dans notre ouvrage une marche qui pourrait sembler arbitraire.

Le San-Koué-Tchy, histoire des Trois Royaumes, a été rédigé sous la dynastie des Mongols, par le lettré Lou-Kouan-Tchong.

On en trouve à la Bibliothèque royale plusieurs éditions, mais notablement deux ; l’une, accompagnée de planches, imprimée avec soin en caractères élégants et ponctuée ; l’autre, moins soignée dans les détails d’exécution, non ponctuée, mais enrichie d’une version tartare-mandchou interlinéaire, c’est-à-dire d’une traduction en une langue phonétique, fidèle et précise. C’est à cette