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La légende inscrite sur le sceau se composait de huit caractères, dont le sens doit être rectifié ainsi : « La mission de gouverner la terre qui m’a été confiée par le ciel durera éternellement, c’est-à-dire je jouirai éternellement de cette délégation du pouvoir... »


Il vaut mieux entendre dans un sens plus général : « Sont sous nos ordres... »


La traduction littérale de ce passage serait : « Au commencement, nous avons levé une armée fidèle pour détruire les rebelles dans l’intérêt de la dynastie ; les grands vassaux sont accourus pleins de zèle pour la cause des empereurs... »


Les trois districts du nom de Fou (en chinois San-Fou), sont trois divisions de la province actuelle du Chen-Sy.


Liéou-Tay, vice-roi de Yen-Tchéou, avait envoyé demander des vivres à Kiao-Mao, commandant militaire de Tong-Kiun ; celui-ci refusa de lui en prêter ; de là la querelle. Il s’agissait donc de vivres refusés et non de vivres empruntés que Kiao-Mao n’aurait pas voulu rendre, comme nous l’avons dit par erreur.


On lit au vol. III de l’Histoire générale de la Chine, page 492 : « Les académiciens avaient donné lieu de suspecter leur fidélité, surtout à des esprits malintentionnés et prévenus contre eux. Tchin-Fan, Teou-Wou (voir page 1 du San-Koué-Tchy) et Liéou-Chou se faisaient appeler les trois sages (San-Kiun) ; on les nommait encore les trois chefs ou les trois maîtres. Ly-Yng, Siun-Y, Tou-My, Wang-Tchang, Liéou-Yu, Oey-Lang, Tchao-Tien et Tchu-Yu, se nommaient les huit hommes d’un mérite extraordinaire et supérieur aux autres (Pa-Tsiun). Kouo-