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sexe : le prince Tsé-Yng, le dernier des Tsin, y périt avec toute sa famille. Peu satisfait de ce massacre horrible, Hiang-Yu livra la ville au pillage, et après avoir enlevé les richesses du magnifique palais bâti par Tsin-Chy-Hwang-Ty, il y fit mettre le feu, qui fut trois mois entiers à consumer cet édifice immense. La vengeance de Hiang-Yu se porta jusque sur les morts ; il profana les tombeaux des Tsin. Il en fit tirer les cadavres des princes de cette famille pour les réduire en cendres qui furent jetées au vent. »


Cette phrase présente quelque difficulté ; le mandchou traduit : « Je ne sortirai pas du plan qu’a tracé Ly-You. » Si ce n’était la particule mandchou tchy, ex, de, on pourrait entendre : « Je n’exécuterai pas, je ne mettrai pas en action, en lumière, le plan proposé par un autre… »


Mot à mot n tu abandonnes furtivement la partie, tu fuis du lieu où tu devais nous attendre. »


Au vol. VIII des Mémoires sur les Chinois, à la planche XXVI, on voit le dessin de quatre sortes de flèches ainsi nommées : flèche en sourcils, flèche en ciseaux, flèche à percer la cuirasse, flèche à diviser les épaules. Cette dernière est longue, tranchante, effilée ; rien n’empêche de supposer que le trait qui s’enfonça dans l’épaule de Tsao-Tsao appartenait à cette quatrième espèce.


Au lieu de traduire : « Les yeux tournés vers le firmament, il regarde, » on rentrerait mieux dans l’idée de l’écrivain, en disant : « Il examine l’aspect du ciel, il cherche à lire dans l’avenir en observant les astres… »


Il y a littéralement : « Il dit au soldat de prendre un flambeau, de descendre dans le puits et d’en retirer ce qu’il y trouvera. »