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LIVRE II.


Bien que le texte parle de deux cavaliers envoyés près de Sun-Kien, il n’en nomme qu’un, Ly-Kio. L’autre doit être Tchao-Tsin, qui livra aux confédérés le passage de Ky-Chong, comme il est dit plus bas, page 99, ligne 29.


Courir le cerf signifie, dans les anciens auteurs, obtenir le pouvoir ; par les mots : « Le cerf s’est enfui dans Tchang-Ngan, » on peut entendre : L’autorité, la puissance impériale s’est retirée dans Tchan-Ngan...


La capitale des Han était d’abord Sy-Ngan-Fou (appelé aussi Tchang-Ngan, le repos durable, dans le Chen-Sy). L’an 25 de notre ère, l’empereur Kwang-Wou-Hwang-Ty alla s’établir à Ho-Nan-Fou (autrement Lo-Yang) dans le Ho-Nan.


Il est fait allusion, dans ce passage, à l’usurpation de Wang-Mang et aux guerres civiles qui désolèrent la Chine à cette époque. Lorsque Wang-Mang se fut rendu maître du pouvoir, le mécontentement du peuple et la misère à laquelle on n’apportait aucun soulagement, réunirent un grand nombre de sujets fidèles autour d’un chef partisan nommé Fan-Tchong. Wang-Mang fit marcher contre lui des forces considérables ; Fan-Tchong, averti que les troupes impériales venaient l’attaquer, ordonna à tous ses soldats de se peindre en rouge les sourcils, voulant faire entendre par là qu’ils étaient prêts à se défendre jusqu’à la dernière goutte de leur sang. Ce sont là les fameux Sourcils Rouges, en chinois Ky-Mey, qui prirent parti d’abord simplement contre l’usurpateur Wang-Mang, puis bientôt aussi pour les princes légitimes de la