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ambition à préparer pour la Chine un règne glorieux. Après les obsèques de Wou-Wang, il fit prendre le bonnet à Tching, alors âgé de quatorze ans, le conduisit dans la salle des ancêtres, l’invita à monter sur le trône et lui adressa les conseils que voici : « Un souverain doit, autant qu’il peut, donner un libre accès au peuple auprès de sa personne, et en éloigner tous les flatteurs. Souvenez-vous, prince, de bien employer votre temps, de mépriser les richesses, de n’avoir près de vous que des gens vertueux et sages, de n’accorder des emplois qu’aux gens de talent et de mérite. »

Tching-Wang régna trente-sept ans et fut un grand prince ; les auteurs chinois aiment à citer son nom à côté de celui de Tchéou-Kong.


Le texte mandchou dit avec plus de justesse : « Élever le second fils de Ling-Ty aux dépens de l’ainé, » qui était véritablement l’héritier présomptif.


Il faut lire : « Ceux qui manqueraient à l’appel auraient la tête tranchée. »


Tong-Tcho ayant fait descendre le jeune prince de dessus l’estrade, le fit se retourner vers celui qui s’y était assis à sa place et le força de s’agenouiller comme un sujet, le contraignant ainsi à rendre hommage le premier au nouveau souverain.


Il faut joindre les deux membres de phrase : « Ceux qui voudraient enfreindre cet ordre sévère seraient punis de mort, etc… »


Comme nous l’avons fait observer plus haut, il faut lire femme de second rang, au lieu de concubine. Ces femmes de second rang, en chinois Fou-Jin, avaient le titre de Héou, princesses.


Ces vers du jeune empereur captif sont rapportés par les annalistes ;