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l’art de cultiver les terres, on trouvera les plus intéressants détails sur cette matière dans le voyage de lord Macartney.


Nous avons fondu deux phrases en une seule et commencé le chapitre un peu plus tôt que le texte chinois. Il faudrait dire : « Les gardes arrêtent ce mandarin, mais c’était le ministre d’état Tchin-Tan ; il entre aussitôt et demande au prince… »


« L’impératrice, épouse de l’empereur, ne doit pas être vue et ne paraît dans aucune cérémonie publique. Son couronnement consiste : 1o dans l’enregistrement et la promulgation solennelle de l’édit (Tchy-Y) qui la déclare impératrice et lui en confère tous les droits ; 2o dans la cérémonie de lui présenter les sceaux d’or et de jade (yu) dont elle doit se servir pour rendre authentiques et exécutoires le peu d’ordres juridiques qu’elle est dans le cas de donner ; 3o dans les hommages solennels que viennent lui rendre les princesses du sang et les princesses étrangères, les femmes de la cour, et toutes celles qui résident dans l’intérieur du palais. L’impératrice est la première femme de l’Empire, la première et légitime épouse, celle dont les enfants sont, avant tous les autres, désignés par les lois pour succéder au trône. Elle ne doit son respect qu’à l’impératrice-mère. » Description de la Chine, livre X. Si l’impératrice ne donne pas d’enfant mâle au souverain, celui-ci choisit pour héritier présomptif (Tay-Tseu), de son vivant, un fils aîné d’une de ses femmes de second rang (Fou-Jin), qu’il ne faut pas confondre avec les concubines d’un rang inférieur rangées en trois classes d’après le Ly-Ky. On les nomme Pin, Chy-Fou et Yu-Tsy ; les premières peuvent être au nombre de neuf, les secondes au nombre de trente-sept, et les troisièmes au nombre de quatre-vingt-une. Ce qui, avec les trois Fou-Jin et l’impératrice, fait un total de cent trente-trois femmes que l’ancien livre des rites accorde à l’empereur.

Ho-Heou et Tong-Heou avaient le titre et le rang de Fou-Jin ; par conséquent, leurs enfants étaient légitimes et aptes à régner, dans le cas où l’impératrice n’en eût pas elle-même. Wang-Mey-Jin (Wang, la belle femme), désignée dans le texte mandchou par le mot de héhé, femme en général, peut être considérée comme une simple concubine de Ling-Ty. Nous donnons cette explication ici, parce que ces nuances n’ont pas été rendues dans le passage cité.