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Les armes des deux amis de Liéou-Hiuen-Té sont décrites dans le texte avec des détails que nous avons cru devoir omettre dans la traduction ; nous les plaçons ici : « Le sabre recourbé de Kouan-Mo, pesant quatre-vingt-deux livres, s’appelait Ling-Yen-Kin, la scie froide et brillante, ou bien la faux du pur dragon. La pique de Tchang-Fey avait un large tranchant d’acier de la longueur de près d’un pied. »


Ces provocations, ces combats singuliers étaient défendus dans l’article 7 de Sun-Tsé. « Si quelque brave veut sortir des rangs pour aller provoquer l’ennemi, ne le permettez pas ; il arrive rarement qu’un tel homme puisse réussir. Il périt d’ordinaire ou par trahison ou accablé par le grand nombre. » Mémoires sur les Chinois, vol. VII, page 97. Mais le traducteur ajoute cette note qui peut convenir parfaitement au San-Koué-Tchy. « Il était permis, autrefois, dans les armées chinoises, à quiconque voulait se faire un nom, de sortir du camp, armé de pied en cap, et d’aller se présenter devant l’armée ennemie. Lorsqu’il était à portée de se faire entendre, il défiait à un combat corps à corps. Les deux champions se battaient en présence des deux armées qui restaient spectatrices. » Il fallait, dans ces luttes particulières, que le rang fût à peu près égal entre les deux héros.


Pour les Kouas, nous renvoyons le lecteur à l’explication donnée par les missionnaires, vol. I des Mémoires sur les Chinois.


Il faut lire plutôt en prenant le discours direct : « Je viens d’apprendre que le commandant Lou-Tchy est aux prises à Kwang-Tsong avec le chef de l’insurrection, avec Tchang-Kio lui-même. Autrefois, Kong-Sun-Tsan et moi nous honorions ce commandant comme un maître : allons vite, courons l’aider à battre les brigands ! » Et plus loin, ligne dernière, il y a un contre-sens à rectifier. Tséou-Tsing répondit : « Envoyons-lui des vivres et des provisions, voilà le secours que je peux lui fournir ; quant à faire marcher mes soldats sans ordre, sans utilité pressante, je n’ose ! »