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successivement un des caractères du cycle de dix avec un des caractères du cycle de douze, il se trouve que les mêmes caractères ne reviennent ensemble qu’après que le nombre de soixante est accompli. Ainsi, dans cette période, les dix kan sont chacun réunis six fois à quelqu’un des tché, et chaque tché est réuni cinq fois à quelqu’un des kan. Le cycle s’applique aux jours, aux mois et aux années. On se sert aussi des douze tché pour compter les heures. Afin d’aider la mémoire à retenir l’arrangement de ces derniers caractères, on a donné à chacun d’eux le nom d’un animal — Description de la Chine, livre XIII. — Hérodote, en parlant de la division du jour en douze parties, usitée chez les Grecs, dit qu’il la tenait des Babyloniens. — Euterpe, § 109. Les Hindous employaient aussi un cycle formé par la révolution de la planète Jupiter dans l’espace de soixante ans. Cette planète se nomme, en sanscrit, Vrihaspati ; voilà pourquoi ils ont donné le nom de Vrihaspati Tchakra, révolution de vrihaspati, à ce cycle de soixante années. Dans ce cycle, chacune des soixante années porte un nom particulier, afin d’être plus facilement distingué. (Voir les Tables de Prinsep, et pour de plus amples explications, les Fragments arabes et persans inédits, relatifs à l’Inde, recueillis et publiés par M. Reinaud, page 140, à la note.)


Ou plutôt : « Ce n’était qu’un simple bachelier ».


Le texte mandchou dit simplement : « Il tenait à la main un bâton ». Le dictionnaire de Kang-Hy dit que cette plante, semblable à celle que l’on nomme pong (Bas. 9127), sert à faire des bâtons. Il cite cet exemple tiré du livre intitulé : Tsin-Chou-Chan-Tao-Fou. « Wen-Ty fit présent à Tao-Mou-Lao d’un bâton fait d’une tige de la plante appelée Ly. » Il est à croire que le personnage dont le dictionnaire donne le nom dans cet exemple était un Tao-Ssé. L’empereur Wen-Ty des Han eut un certain penchant pour les Tao-Ssé ; il alla (163 avant notre ère) visiter dans sa retraite un docteur de la secte, Lo-Tchin-Kong, qui lui présenta son commentaire sur le Tao-Té-King. Peut-être même s’agit-il de ce même commentateur qui est connu dans l’histoire littéraire sous divers noms et surnoms. (Voir la traduction du Tao-Té-King, de M. Stanislas Julien.)