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NOTES.

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LIVRE PREMIER.


Téou-Wou était le père de l’impératrice Téou-Tchy, mère du jeune empereur Hiao-Ling-Ty. Tchin-Fan, président du tribunal des censeurs, avait été en butte aux persécutions des eunuques dans les dernières années du règne de Hiao-Hiouan-Ty ; rappelé à la cour par l’impératrice Téou-Tchy qu’il avait aidée à élever son fils sur le trône, il s’associa Hou-Kwang. Ce dernier prit le titre de Ssé-Tou, commandant de l’infanterie, qui correspondait à celui de ministre d’état. (Morrison, Diction. ch., partie anglaise.) Voici, en peu de mots, les détails de la conjuration dont ces trois grands dignitaires périrent victimes ; nous l’empruntons à l’Histoire générale de la Chine du père Mailla.

Tchin-Fan et Téou-Wou étaient liés d’une étroite amitié : tout leur désir était de rétablir l’ancien gouvernement, altéré par les désordres qui s’y étaient introduits, et pour y parvenir, ils firent donner les places les plus importantes aux académiciens les plus éclairés. Pendant qu’on s’occupait à prendre ces mesures pour rendre au gouvernement son premier lustre et sa première vigueur, Tchao-Yao, nourrice de l’empereur, et toutes les filles du palais, se joignirent aux eunuques Tsao-Tsié, Ouang-Fou et autres, pour captiver les bonnes grâces de l’impératrice et s’insinuer dans sa confiance ; ils y réussirent… Tchin-Fan et Téou-Wou virent avec peine l’ascendant que les favoris prenaient sur l’esprit de la régente. Résolus à arrêter les progrès du mal, ils voulurent procéder dans les formes et présentèrent à l’impératrice le placet suivant :

« D’après les lois de la dynastie régnante et d’après l’usage ancien, les