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au palais dans le même équipage. Tous les grands magistrats de la cour qui avaient quelque affaire à traiter s’adressaient à Tsao avant de présenter leur requête à l’empereur ; mais pour régler définitivement des questions d’état d’une haute importance, il invita à un banquet, dans la partie réservée du palais, tous les grands du conseil et leur dit : « Aujourd’hui, si secourant l’empereur menacé par les rebelles, je l’ai entouré de ministres, de grands dignitaires, vous devez tous m’aider de vos conseils, me prêter votre appui. Il y a des grands dans l’Empire qui me causent de graves inquiétudes : Youen-Chu et son frère Youen-Chao (l’ancien chef de la confédération) qui se sont emparés de quelques provinces et n’ont pu être ralliés encore. Liéou-Hiuen-Té, investi depuis quelque temps de la souveraineté de Su-Tchéou, gouverne cette province ; Liu-Pou, vaincu par mes troupes dans le Chan-Tong, s’étant réfugié près de lui, a obtenu en apanage la ville forte de Siao-Pey. Si ces deux généraux réunissaient leurs troupes pour marcher contre moi, ce serait un cas embarrassant ; quels sont les remèdes que vous proposez à ces difficultés ?