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de tant d’ennemis est chose impossible, et il se jette en fuyant à travers la campagne. Un de ses meilleurs officiers (Tching-Lien) tombe près de lui percé d’une flèche que lui lance Yo-Tsin ; sur ses trois corps d’armée deux sont presque détruits.

Tchin-Kong apprend ce désastre de la bouche des fuyards qui se réfugient dans les murs. « Une ville sans soldats ne peut se défendre, dit-il à Kao-Chun ; sortons avec les vieillards et les enfants en protégeant leur retraite. » Cette même nuit, les troupes victorieuses entrèrent l’épée à la main dans Ting-Tao, saccageant et tuant comme si elles eussent coupé des bamboux. Le chef de la garnison, Tchang-Chao, se donna la mort ; sa famille fut massacrée jusqu’au troisième degré, Tchang-Miao alla chercher un refuge près de Youen-Chu. Tout le pays compris sous la dénomination de Chan-Tong fut au pouvoir de Tsao qui tranquillisa le peuple et répara les villes. On était alors au 4e mois de la 2e année Hing-Ping.